lundi 29 février 2016

AUDL : Le nouveau visage de la division Est



Les grandes lignes

N.B. Rochester (2013-2015) n'a pas été pris en compte dans ce résumé, puisqu'il n'existe plus.

La division Est de l'AUDL, depuis sa refonte en 2013, évolue au même rythme que les autres divisions : c'est toujours la même équipe qui termine premier (Toronto - Est, Madison - Centre et San José - Ouest), il y a très peu de parité (Philadelphie terminera encore dernier pour une 3ème année consécutive) et si on enlève Montréal de l'équation, aucune des autres équipes n'est réellement capable de créer une surprise lorsque vient le temps d'un affrontement (Philadelphie n'a pas remporté de match en 2 ans, Ottawa a remporté ses matchs contre Philadelphie et Montréal seulement, Washington a remporté ses matchs contre Ottawa et Philadelphie en 2016 seulement...). 

Cette année par contre, comme dans toutes les divisions exceptées le centre, les équipes championnes seront soumises à de véritables stress. Dans l'Est, l'arrivée de grands joueurs à Washington changera le visage de cette équipe. Les matchs du DC Breeze contre Montréal, New York et Toronto risquent d'être très excitants.

En 2016, Montréal a le choix : tenter de faire les séries pour une deuxième année consécutive ou bâtir pour les prochaines années. Si on tente de faire les séries, tous les efforts devront être mis sur les affrontements entre Ottawa et New York, pressentis comme les positions 3 et 5 au classement de l'Est selon mes prévisions. Si le Royal opte pour la reconstruction, il pourra utiliser l'année 2016 comme une année de tremplin avec les jeunes afin d'imposer un système de jeu basé sur les forces du Québec, instaurer une chimie avec des joueurs de partout et qui sait devenir attirant pour les agents libres de l'extérieur. Pour Ottawa et Philadelphie, souhaitons simplement que les fans ne les abandonnent pas et que la qualité du spectacle qu'ils offriront sera compétitif.

Tout comme en 2014, la saison qui s'amorcera en avril comptera seulement 6 équipes dans l'Est (7 en 2015). Le résultat est que presque toutes les équipes s'affronteront 3 fois. Pour connaitre les différents enjeux de ce changement, je vous invite à lire mon dernier billet sur le calendrier 2016.

Ceci étant dit, regardons ensemble les équipes de l'Est.

Toronto Rush



Nouveaux joueurs marquants : Mark Lloyd (revient d'une blessure)
Départs marquants: Anatoly Vasiliev
Rendement 2015 : 1er dans l'Est, fiche de 13-1, élimination en demi-finale contre San José.
Prévision 2016 : 12-2, 1er de l'Est
Impact du calendrier : Avec 3 matchs contre Washington dont 2 à l'étranger, je ne serais pas surpris de voir quelques défaites au compteur du Rush. À noter la fin de semaine du 4 et 5 juin contre Washington et NY à l'extérieur... Danger!

Le Rush de Toronto sont les favoris dans l'Est depuis leurs débuts. D'ailleurs, ils n'ont perdu que 2 matchs depuis leur existence contre les équipes de l'Est, et les deux défaites sont l'oeuvre du Royal de Montréal. 

L'an dernier, la perte de Mark Lloyd a fait très mal. Cette équipe a une offensive qui dépend presqu'exclusivement de talents : si leurs joueurs sur le terrain sont plus talentueux que leur adversaire, ils gagneront. La perte du leader défensif Anatoly Vasiliev risque de ralentir la défensive torontoise, reste à savoir qui prendra sa place. Si Adrian Yearwood revient en forme, il serait un bon candidat. Il y a beaucoup de talents dans les jeunes recrus de 2015. Le #27 devrait être à surveiller et je suis convaincu qu'il peut prendre la place de Vasiliev et se malgré son jeune âge.

Avec la récente victoire des juniors de Toronto contre l'Ouest plus la première victoire de GOAT (Toronto) aux championnats canadiens en 2015 contre Vancouver, je peux vous assurer que du talent dans la métropole canadienne, il y en a. 

En 2014 et 2015, l'Empire de New York a presque surpris le Rush à domicile, comme quoi Toronto n'aime pas les longs voyages et ils démarrent lentement leur match. Il semble toutefois très difficile pour les équipes de l'Est de profiter de bons débuts de match, comme si plus le match avance et plus on craind la défaite. 

En 2016, le Rush prendra encore le contrôle de la division. Tout comme les 2 dernières années, il risque de ne pas être en mesure de compléter une saison parfaite. Avec le renforcement de Washington, je crois que Toronto perdra un match à Washington, mais remportera ses matchs à la maison. 

L'Empire de New York



Nouveaux joueurs marquants : Chris Kocher, Sean Keegan
Départs marquants : Jack Marsh
Rendement 2015 : 2e dans l'Est, fiche de 11-3, élimination en finale de division à Toronto.
Prévision 2016 : 9-5, 3e de l'Est
Impact du calendrier : Grand gagnant du calendrier, ils auront seulement 2 voyages en sol canadien avec un seul affrontement à Montréal et un seul à Ottawa.

Plus les années passes, moins sa change pour l'Empire. Avec le même entraineur et le même noyau de joueurs depuis leurs débuts, l'Empire risque de délaisser sa position de 2e favori pour la première fois depuis leur existence. 

Le retour probable des frères Drost est une très bonne nouvelle, et nous sommes toujours dans l'attente à savoir si le capitaine Isaiah Bryant sera à son poste. Isaiah est très important pour cette équipe, lui qui joue majoritairement en défensive mais qui excelle sous pression lorsque vient le temps d'aider l'offensive. La perte de Jack Marsh donnera plus de rôle à certains joueurs plus unidimensionnel comme le Matthew Stevens. Bien qu'il a été incroyable lors du match des séries éliminatoire contre Montréal, Billy Katz #22 aura de la difficulté à diriger cette équipe qui aura grandement besoin de punch offensif. Les jeunes joueurs de l'organisation encore une fois unidimensionnel n'aideront pas la cause de l'équipe à remporter des matchs contre des adversaires qui ont eu du renfort via le "marché" des joueurs autonomes.

Mais stabilité mène aussi bien souvent à la victoire, car ce même groupe de joueurs est celui qui souhaite ardemment vaincre Toronto, combattre contre Washington et une fois de plus prouver sa suprématie contre Montréal, Ottawa et Philadelphie (fiche de 12-1 en deux saisons).

En 2016, l'Empire devra se concentrer pour la première fois sur les équipes dans leur rétroviseur s'il souhaite participer aux festivités éliminatoires.

Le Royal de Montréal



Nouveaux joueurs marquants: David Ferraro, Kevin Quinlan, Francis Vallée, Félix Marçeau
Départs marquants: Nathan Dandurand, Gustavo Castano, Kevin Guillemette
Rendement 2015 : 3e dans l'Est, fiche de 9-5, élimination en demi-finale de division contre New York
Prévision 2016 : 5-9, 4e dans l'Est
Impact du calendrier : Beaucoup de pression pour premier match contre NY dès le début de saison.

Suite à leur première participation aux séries en 2015, le Royal aura beaucoup de difficultés à reproduire ses exploits. Avec le changement d'entraîneur, l'arrivée de plusieurs jeunes joueurs (excellent pour le futur), l'ouverture du calendrier face aux joueurs américains, le départ de Rochester et les acquisitions faites par Washington, le Royal a toutes les bonnes raisons pour faire de son année 2016 une année de reconstruction.

Il sera intéressant de voir ce que le trio d'entraîneurs formé de deux femmes et un joueur-entraineur (un trio innovateur dans l'AUDL) proposera comme structure et de voir si le Royal aura appris de ses erreurs de 2015 et augmentera son niveau de discipline. L'offensive 2015 avait été incroyable en début de saison avec du jeu rapide et avant-gardiste, mais un ralentissement en milieu de parcours attribuable à l'évolution des stratégies des adversaires pourrait semer des doutes si le Royal devait mal débuter ses matchs. La défensive quant à elle devra rehausser sa vision sur le jeu, car n'étant plus les favoris, le Royal se devra de créer des choses. 

Pour la première fois, le Royal aura dans son alignement des joueurs américains qui vivent à distance (en 2014, Chuck Cantone, americain d'origine, habitait Montréal) en David Ferraro et Kevin Quinlan. C'est une excellente nouvelle et bravo à toute l'organisation. Pour que ces joueurs optent pour Montréal plutôt qu'une ville anglaise en dit long sur le travail accompli depuis les débuts du Royal. Gageons que l'ambiance au stade et l'amour des partisans auraient joué dans les décisions de ses deux joueurs.

Petit portrait de ces deux joueurs

Ferraro est un joueur typique d'ultimate. Il est élancé, rapide, a de bons lancers et peut jouer partout. Il saura aider l'équipe peu importe la position où Guylaine Girard l'utilisera. En défensive, il pourra couvrir les meilleurs joueurs adverses et en offensive, il pourra enfin être une menace longue aux côtés de Kevin Groulx. 

Quinlan est pour sa part un premier cutter capable de décocher de belles longues passes précises. Bien qu'il soit de taille moyenne pour un joueur à sa position, les joueurs adverses ne sont pas en mesure de lui enlever l'intérieur. Il faut comprendre qu'un premier cutter a la responsabilité de faire progresser le jeu, et plus vous êtes grand/rapide/efficace dans vos changements de direction, tout comme notre nouveau capitaine Yoland Cabot, plus l'adversaire est incapable de vous ralentir. Ceci étant dit, Quinlan sera un atout pour le Royal et j'espère que la foule appréciera ce joueur de bon calibre. 

Le virage jeunesse se poursuit

Le Royal se rajeunie encore une fois et c'est pour le mieux. Ces jeunes devront par contre rapidement s'intégrer à la discipline nécessaire pour remporter des matchs, car les arbitres les auront à l'œil. Avec l'arrivée de tous ses jeunes, l'athlétisme sera au rendez-vous et le spectacle devrait être relevé, espérons simplement que la discipline sera un mot d'ordre véhiculé par les vétérans. 

Pour 2016, nous avons le droit de rêver à une autre participation aux séries éliminatoires. Le calendrier avantagera le Royal ... Les espoirs de séries sont donc viables.

Le Breeze de Washington



Nouveaux joueurs marquants : Chuck Cantone (Royal 2014), Brett Matzuka, Bob Lui, Jonathan Helton, Nate Castine, Allan Kollick, Matthew McDonnell, Tyler Monroe, David Cranston, Nicky Spiva, Jeff Wodatch, Markham Shofner
Départs marquants : l'équipe 2015!
Rendement 2015 : 4ème dans l'Est, fiche de 7-7, absent des séries
Prévision 2016 : 12-2, 2ème de l'Est
Impact du calendrier : avec deux matchs à la maison contre Toronto, Washington peut espérer prendre le contrôle de la division et ce dès son premier match 2016.

Les années passent mais ne se ressemble pas pour le Breeze. L'équipe qui a fait les séries en 2014 grâce à Tyler Degirolamo et sa gang s'est complètement transformée en 2016 avec l'arrivée de plusieurs joueurs qui jouaient dans la MLU (l'autre ligue professionnelle), de petits nouveaux dans le monde professionnel, d'un ancien joueur du Royal, le retour de Brett Matzuka (Breeze 2014) et la signature de deux autres joueurs du Wildfire de Chicago, Bob Lui et Tod (Goose) Helton. 

C'est d'ailleurs ces trois dernières acquisitions qui retiennent mon attention. 

Matzuka est probablement l'un des meilleurs lanceurs de l'AUDL, mais son manque de puissance ou plutôt son jeu intelligent non reconnu ne font pas de lui encore le joueur le mieux apprécié. Pour ma part, ce joueur voit tout sur le terrain, et il est capable de tout lancer. Impossible de le freiner (il est également rapide avec ses jambes), il faut simplement le diriger. 

Bob Lui est peut être la "faiblesse" parmi ses trois joueurs d'excellences. En tant qu'handler principal, je le compare facilement avec Tim Tsang (joueur des Riptide 2015 et Royal 2014) concernant sa mobilité sur le terrain, mais contrairement à Tim, il est incapable de se démarquer vers le fond et il a tendance à se mettre trop de pression sur les épaules. Ses hammers sont vraiment moins efficaces que Matzuka, mais son "immaturité" fait en sorte qu'il s'en sert plus souvent. Ceci étant dit, c'est un joueur confiant qui sera entouré de joueurs de talents, et Bob Lui est le joueur capable de placer un disque peu importe ou sur un terrain.

Jonathan (Goose) Helton est la plus grosse acquisition du Breeze. Je ne connais pas un joueur qui s'entraîne autant que lui (je ne parle pas d'ici tous les vidéos qu'il publie) et qui utilise son talent physique afin de se démarquer. Son impulsion, sa vitesse et son intelligence sur le terrain feront de lui l'un des joueurs les plus dominants dans l'Est.

Avec tous ces nouveaux joueurs, l'entraîneur Alex Ghesquiere aura du pain sur la planche. Lui qui est réputé pour être un grand entraineur devra trouver un moyen d'enfin rivaliser contre Toronto, une équipe qui a pour habitude de détruire Washington lors de ses affrontements comme le prouve la fiche de Toronto en 2015 (+32) en seulement 2 affrontements. 

Outlaws d'Ottawa



Nouveaux joueurs marquants :
Départs marquants :
Rendement 2015 : 5ème de l'Est, fiche de 7-7, absent des séries
Prévision 2016 : 4-10, 5ème de l'Est
Impact du calendrier :

Ottawa est l'équipe énigmatique de la division Est. Cette équipe est capable du meilleur comme du pire. En 2015, ils ont joué 3 très bons matchs contre Montréal, probablement à cause de la rivalité entre ces 2 villes. Par contre, ils n'ont jamais été en mesure d'hausser leur jeu d'un cran lorsqu'ils devaient affronter une autre équipe de la division Est. 

D'ailleurs, un match déterminant de leur saison fut leur affrontement contre Washington à la maison, et malgré que Washington présentait son équipe B, Ottawa fut incapable de remporter le match afin de se donner une chance pour les séries. Contre New York, après que ceux-ci aient perdu la veille contre Montréal et malgré une avance de trois points à la mi-temps, NY a marqué les 7 premiers points de la deuxième demie, mettant fin aux espoirs des Outlaws de remporter un match.

Un autre problème de 2015 fut le grand nombre d'absent lors des matchs extérieurs. Avec maintenant plus de matchs loin de la maison qui demanderont plus d'implication qu'en 2015 (2 matchs avaient été joués à Montréal lors de tournoi Ontario/Québec), il sera important si les Outlaws souhaitent participer aux séries que le nouvel entraineur puisse compter sur tous ces joueurs de talent.

En 2016, Ottawa devra tout faire pour remporter des matchs contre NY et élever son jeu d'un cran, sinon, ils demeureront la bête noir de Montréal incapable de mettre le même effort dans d'autres situations.

Phoenix de Philadelphie



Nouveaux joueurs marquants :
Départs marquants :
Rendement 2015 : 6eme dans l'Est, fiche de 1-13, deux seules victoires en deux ans contre Rochester
Prévision 2016 : 0-14, dernier de l'Est
Impact du calendrier :

Les saisons se suivent et se ressemblent pour le Phoenix. Comme l'an dernier, ils seront incapables de remporter un match sur la route. Déjà là, on peut leur mettre 7 défaites. En l'absence de Rochester, je suis persuadé qu'ils feront tout pour jouer un mauvais tour au Royal ou encore à Ottawa, deux équipes qu'ils croisent pouvoir vaincre. 

Il faut savoir que Philadelphie a un avantage lorsqu'il joue a la maison contre les équipes canadiennes. Non seulement ces dernières doivent parcourir beaucoup de kilomètres avant le match (ce qui est normal), mais surtout, leur terrain est naturel. Au Canada, nos premières pratiques extérieurs sur gazon naturel sont à la mi-mai, bien après le début de saison. Le naturel implique moins d'impulsion, plus d'effort pour courir et surtout moins de vitesse. Ajouter à ça la fatigue d'un match la veille, et Philadelphie pourrait surprendre.

À noter, ils feront tout pour aller chercher cette victoire, même lancers des longues passes sans arrêt. Si leur joueur de 6'8" est toujours là, ce n'est pas une mauvaise idée!

Prévision 2016

1. Toronto 12-2
2. Washington 12-2
3. NY 9-5
4. Montréal 5-9
5. Ottawa 4-10
6. Philadelphie 0-14

Les séries pour le Royal?

Bien que des victoires contre Toronto et Washington et des défaites contre Philadelphie soient possibles, l'Empire, le Royal et Ottawa subiront 6 défaites et obtiendront 3 victoires s'ils les affrontent trois fois chaque. Afin de faire les séries, ils se battront à trois pour la dernière place. Je ne pense pas Ottawa en mesure de répéter leurs exploits de 2015 avec 3 victoires contre le Royal. Le Royal est meilleur qu'en 2015 et Ottawa ne me donne pas l'impression de s'être autant améliorer. Une fiche de 2-1 du Royal face à Ottawa est pressenti, car renverser la vapeur complètement serait incroyable pour le Royal (de 0-3 à 3-0)! Donc, les affrontements entre Royal et Empire dicteront qui terminera 3e.

Mon cœur me dit Montréal 3ème, mais ma tête me pousse à prédire New York.
Vos prédictions?

lundi 15 février 2016

La sortie du calendrier

Et voilà, il est sorti. Le calendrier se retrouve maintenant en ligne sur le site de l'AUDL : 
http://theaudl.com/schedule/2016

Suite à la dernière chronique du calendrier, je vous présente maintenant l'analyse de ce dernier pour notre Royal avec comme prémisse : le calendrier avantage-t-il le Royal pour une participation en série.

Commentaires généraux face au calendrier

Le calendrier maintenant sorti, c'est le temps des spéculations. Avec seulement deux matchs contre NY, le Royal devra sortir gagnant s'il espère faire les séries. Pour y arriver, cela ne signifie pas nécessairement deux victoires, mais bien de s'assurer de remporter le différentiel de points dans l'éventualité d'une égalité, tout comme en 2015 où le Royal avait perdu 22-20 à NY mais remporter son match 21-18 à la maison. Le Royal, en cas d'égalité avec NY en fin d'année, passerait devant (fiche de plus 1).

Avec une fin de saison contre Ottawa (2 fois), Toronto et Philadelphie, gageons que la participation aux séries sera "déjà connu" dès le 29 mai, ce qui pourrait être une longue fin de saison pour le Royal avec seulement 2 matchs en juin.

Le match d'ouverture sera contre l'équipe qui a le plus de stars, le Breeze de Washington, ce qui est excellent pour les fans. Gageons que ce rendez-vous sera spectaculaire le dimanche 1er mai à 13 heure... Et il fera beau en prime!

Semaine 3 de l'AUDL : premiers matchs du Royal


Le Royal sera à Philadelphie et New York pour son début de saison. Ce sera également le match d'ouverture à Philadelphie, une équipe dont nous ne connaissons toujours pas la composition. 

Il faut savoir que Philadelphie a un avantage lorsqu'il joue a la maison contre les équipes canadiennes. Non seulement ces dernières doivent parcourir beaucoup de kilomètres avant le match (ce qui est normal), mais surtout, leur terrain est naturel. Au Canada, nos premières pratiques extérieurs sur gazon naturel sont à la mi-mai, bien après le début de saison. Le naturel implique moins d'impulsion, plus d'effort pour courir et surtout moins de vitesse. Ajouter à ça une température beaucoup plus chaude qu'au Québec, et Philadelphie pourrait surprendre.

Par la suite, on se dirige vers New York pour un deuxième match en deux jours, ce qui ne sera pas facile. Ce match, en théorie, sera disponible sur internet via ultiworld.com ce qui nous permettra de connaitre la nouvelle identité de notre équipe avant le premier match à domicile, un gros plus dans le monde des équipes professionnelles d'aujourd'hui.

En étant réaliste, le Royal reviendra avec une fiche de 1-1 pour son match d'ouverture.

Les matchs à domicile dont nous avons l'avantage 

Les matchs contre Washington et NY à domicile (1er et 15 mai respectivement) se joueront les dimanches alors que les deux fois, l'équipe visiteuse jouera un match la veille à Toronto. Ceci nous donne un avantage. D'ailleurs, Washington tentera probablement de vaincre Toronto dès les débuts afin de prouver leur suprématie. S'ils mettent trop d'effort, ils risquent d'arriver fatigués et non concentrés contre notre équipe. Le revers de la médaille est que la majorité de ces joueurs seront très excités, tout comme nos joueurs, de jouer devant la foule la plus bruyante et la plus partisane de l'AUDL puisque ce sera notre match d'ouverture. Matzuka et Helton nous réserveront des surprises!

Le 15 mai, New York mettra tous ses efforts pour vaincre le Royal le dimanche et jouer plus méticuleusement contre Toronto le samedi. Par contre, New York n'a jamais dominé Montréal en sol québécois au cours de la saison régulière depuis l'existence du Royal, et donc ce sera un très gros match, probablement celui pour la troisième place... À ne pas manquer évidemment!

Les matchs suicides contre Ottawa




L'an dernier, Ottawa a assurément été l'équipe la plus frustrante pour les partisans de Montréal. En 2016, le tout risque de se reproduire, puisque bien qu'Ottawa a une chance de faire les séries (ce que je doute profondément), leur niveau d'intensité est à son apogée contre le Royal.

Comme premier rendez-vous entre ses jeunes rivaux, on assistera à une classique du vendredi soir à 19:30. Avec le traffic montréalais, la semaine qui se termine et la distance qui sépare ses 2 villes, oui Montréal arrivera à Ottawa à l'heure, mais la question est plus combien de temps à l'avance. Gageons que cette partie n'offrira pas le meilleur début de match de la saison.

En 2016, on affrontera encore 3 fois Ottawa. Suite à une performance de 0-3 en 2015, il serait surprenant de voir le Royal renverser la vapeur complètement. Une fiche de 2-1 serait très acceptable pour demeurer dans la course aux séries. Contrairement à 2015, si le Royal ne sort pas de ses affrontements contre Ottawa avec une fiche positive, ce sera adieu les séries.

Quels sont les matchs à ne pas manquer au stade?




Avec un début de saison contre des rivaux d'exceptions et des équipes pressenties pour faire les séries, les 4 premiers matchs du Royal sont un must pour les rendez-vous remplis d'émotions. Washington, New York, Toronto et Washington, voici de bons affrontements. 

De plus, avec les canadiens de Montréal qui ne feront pas les séries (si la tendance se maintient), les Alouettes qui n'auront pas débuté leur saison et l'impact qui jouera au magnifique stade "intérieur" olympique, toutes les raisons sont bonnes pour aller encourager le Royal tôt en saison. 

Et puisque ces 4 matchs sont à ne pas manquer, pourquoi ne pas profiter de billets de saison afin de se dorer au soleil pour les 3 derniers affrontements et avoir la chance de voir la relève du Royal à l'œuvre dans l'éventualité que la saison est déjà jouée à ce moment. 

Billets de saison en vente ici : http://royalultimate.com/billets-de-matchs/

Le calendrier avantage-t-il le Royal?

Pour conclure, je dirais que le calendrier est neutre pour le Royal. Les matchs contre Washington et New York les dimanches au stade sont de très bonnes nouvelles, mais un match le vendredi soir à Ottawa suivi d'un match le lendemain contre Toronto à la maison, en plus du premier match qui sera à Philadelphie suivi du match le plus important de 2016 à New York me laisse perplexe sur la question le Royal profite -t-il d'un bon calendrier.

Pour le reste, ce sera aux joueurs et aux entraineurs de prouver ce que leur équipe à de le ventre, et à nous les partisans d'aller les encourager.

Prochain texte : analyse de l'Est de l'AUDL dès la sortie des joueurs du Royal.

samedi 13 février 2016

Le calendrier de l'AUDL



Dernièrement, nous avons appris via le Royal que le calendrier 2016 de l'AUDL sortira ce lundi, 16 février. Ce calendrier aura un impact non négligeable sur les probabilités de voir nos joueurs faire un autre bout de chemin dans les séries en 2016. Avant de vous faire un topo sur les équipes de l'Est de l'AUDL qui sortira lorsque tous les joueurs du Royal seront confirmés, voici un descriptif des enjeux que révélera le calendrier 2016 pour l'Est!


Construire un calendrier professionnel

Le travail en amont de la sortie du calendrier est colossal. Les éléments à prendre en compte sont incalculables et ce pour toute ligue professionnelle. Parfois, c'est plus facile dans un cas que dans l'autre, mais il reste que les mêmes critères s'appliquent pour toutes les ligues. Ils sont:

A- Équité : dans la NFL, plus vous aurez une fiche perdante a l'année X, plus vous aurez des adversaires plus facile (selon leur fiche) l'année suivante en moyenne; 

B- Coût des déplacements : autant en temps qu'en argent. Pensez au voyage dans l'ouest du canadien qui est toujours jumelé a plusieurs affrontements;

C- Spectacle : au baseball, il n'y a rien de plus intéressant qu'après 161 matchs, le dernier affrontement devient d'un enjeu crucial car dès le début de la saison, les équipes finalistes sont pressenties; ou encore pensez au Royal qui souhaite recevoir Toronto a la maison pour l'ouverture du calendrier dans les deux dernières saisons;

D- Disponibilité des terrains : pensez au Madison Square Garden ou au TD Bank Scotia qui partage leur aréna entre basket ball et hockey;

E- Les événements : la fin de semaine du Superbowl où le canadien affronte 2 équipes dans l'après midi. 

Ces critères sont généraux et englobent bien les défis que proposent la création d'un calendrier. Étant donné qu'il est impossible pour moi de connaitre les disponibilités et les événements de chacune des équipes de l'Est, je me concentrerais sur les points A et B.

Un bon calendrier 2016 : les affrontements

Dans l'Est, on retrouve le même problème qu'en 2014, soit 6 équipes seulement pour 14 affrontements (en théorie). Ceci mène donc à plusieurs possibilités, car si on avait 8 équipes, il n'y aurait pas beaucoup de questions sur l'équité: chaque équipes s'affronteraient 2 fois, une à la maison, l'autre sur la route. Avec 6 équipes, il est important de garder cette équité et d'éviter à tout prix les erreurs du passé : en 2014, le Royal affrontait 4 fois Toronto et 2 fois seulement Washington!

En théorie, les équipes devraient s'affronter 3 fois chacune a l'exception d'une seule équipe qui sera affrontée à deux reprises seulement. Pour les maths, voici le calcul simple : on enlève votre équipe, et donc 5 adversaires demeurent. 4(équipes)*3(matchs) + 1*2=14 matchs!

Pour conserver le premier critère d'équité, il est important de prédire quels seront les matchs avec enjeu dans la saison 2016. Ce qu'on sait, c'est que Toronto et Washington, avec leurs nombreuses acquisitions, risquent de terminer 1er et 2ème au classement et que Philadelphie terminera 6eme, eux qui n'ont aucune victoire en 2 ans contre leurs rivaux 2016! Donc, les prétendants pour la 3ème place donnant accès aux séries sont Montréal, New York et Ottawa. Ces trois équipes doivent donc s'affronter 3 fois chaque pour ainsi qu'il y ait un enjeu a chaque affrontement sur le classement final (donc Philadelphie, Toronto et Washington s'affrontent 3 fois).

Reste à savoir qui affrontera 2 fois seulement Philadelphie parmi ses trois équipes. Regardons le critère B, les coûts.

NY affrontera 3 fois Philadelphie et Washington, c'est certain car leur proximité sauvera beaucoup d'argent. Donc 2 fois Toronto.

Entre Montréal et Ottawa, la sélection est plus difficile. Selon l'année 2015, si j'étais la ligue, je récompenserais Montréal qui a terminé 3ème avec 2 matchs contre Washington et donc je tenterai de donner un bon spectacle au classement pour la troisième place entre Montréal et NY. 

Pour Ottawa, malheureusement, il affronterait 2 fois seulement Philly, mettant beaucoup de pression sur leurs matchs contre rivaux, car un match de moins contre Philadelphie = une victoire de moins!

Un bon calendrier 2016 : les transports

Suite à l'établissement des adversaires, un problème s'impose : 3 matchs égalent donc un problème au niveau de l'équité. Rappelons qu'un match à la maison implique du repos additionnel, que ce soit par le fait qu'il y ait moins de transport ou encore le fait qu'on a rarement deux matchs dans la même fin de semaine lorsqu'on reçoit.

Afin de diminuer les coûts de transport, je crois que Montréal et Ottawa recevront 2 fois NY a la maison, ce qui donnera un avantage certain à notre équipe! Bref, selon les critères plus la situation géographique et au classement dans l'Est de l'AUDL, le Royal devrait sortir grand gagnant de ce calendrier... Reste a connaitre le vrai.

L'énervement du calendrier

La sortie du calendrier d'une ligue professionnelle fait toujours partie des moments excitant dans le sport. En tant que partisans, on peut dès lors choisir le match qu'on assistera ou encore regarder s'il y a un match le jour où vous serez dans la métropole. Pour un joueur, il connaît maintenant les fins de semaine où il sera en repos et où il sera en voyage. Pour les entraineurs, c'est le dernier morceau de casse-tête afin de planifier la saison : pratiques, moment de performer, segment facile/difficile, match de grande importance (ou de 4 points dans le jargon hockey).  

Toutes les raisons sont bonnes pour avoir hâte a la sortie ce lundi, et je souhaite de tout cœur voir notre Royal une fois de plus en série!