jeudi 31 décembre 2015

Ultimate Berlin

Samedi et dimanche, 3 et 4 octobre 2015

Après 8 heures d'autobus, nous arrivons à Berlin. Nous nous dirigeons vers notre hôte de couchsurfing trouvé encore une fois grâce au mot clé ultimate. D'ailleurs, c'est en écrivant à Jennifer, une canadienne de Vancouver, que nous avons été invités à participer au tournoi de 3e division de Berlin.

Le système de division européen

En europe, l'ultimate se pratique de la même façon que les ligues de football européen: la Ligue des Champions = Championnat Européen, pour y participer, tu dois terminer dans les 2 à 4 premières équipes de ta ligue 1 dans ton pays, pour être en ligue 1 tu dois soit garder ta position en ligue 1 à cause de ta fiche au travers les tournois ou soit bien performer en ligue 2 et ainsi te voir offrir une option de monter dans la grande ligue, ou encore commencer en ligue 3, et monter en ligue 2 puis en ligue 1.

Donc, la majorité de tes affrontements au cours d'une saison se font contre les équipes de ta division. C'est étonnant quand on compare avec nous au Québec qui sommes la plupart du temps enchanté de se diriger vers Boston pour le tournoi annuel afin de rencontrer des équipes de partout dans l'Est.

N'empêche que se système pourrait être une belle adaptation pour le 4c4. Je me rappelle Sébastien Labbé, grand stratège et responsable du système de pointage des tournois de la FQU, qui a déjà mentionné la possibilité de créer un tel système. 

Les avantages seraient : 1- à chaque tournoi, le calibre des rencontres serait excellent (un top 8 qui fait un round-robin, et les deux équipes plus faibles sont reléguées dans le 9-16, les deux équipes plus fortes du 9-16 montent dans le top 8 et les deux plus faibles descendent 17-24, et ainsi de suite). 2- Chaque match serait important (et non seulement le dernier du samedi parfois), 3- les rivalités seraient nombreuses et 4- on développerait les analyses et stratégies de la part des capitaines (en 45 minutes, les occasions de prendre avantage sur un adversaire grâce à la stratégie sont d'une courte durée. Tu dois, en tant que capitaine ou joueurs, trouver rapidement une faiblesse de l'adversaire ou une force de ton équipe pour remporter. Par contre, si tu joues 3 fois contre la même équipe et que tu sais que tu les affronteras au cours du prochain week-end, il devient plus facile de se préparer et de voir la compétence d'analyse augmenter chez les joueurs du CQU4).

Les inconvénients maintenant : 1- le plus gros problème est que le circuit fonctionne encore par inscription événementielle et que toutes les équipes veulent pratiquement participer aux grands événements de calibre grand chelem (ou 1000, ou AAA). Résultat : en supposant que la position 9 du tournoi de Montréal (1er tournoi grand événement) ne s'inscrit pas au tournoi de Trois-Rivières, quelle équipe prend sa place? La 11e, la 7e demeure là ou encore une nouvelle équipe qui prend sa place du genre l'équipe #3 de l'année précédente qui ne voulait pas participer à Montréal... 2- Parlant de cette équipe, quoi faire avec les équipes qui sautent un tournoi? Comment les insérer dans la structure? 3- Si une nouvelle équipe se forme, où devrions-nous la placer au premier tournoi?

Tous ses inconvénients ont des forces, il s'agit simplement de dresser la ligne, définir les règles en place et convaincre les joueurs du Québec d'être ouvert au changement, ce qui n'est jamais facile.

Le tournoi de Berlin

Dès notre arrivée au petit matin, on se joint à notre nouvelle équipe : des joueurs entre 20 et 29 ans + leur capitaine agé de 38 ans. Planning de la journée : 6 matchs d'une durée de 30 minutes chacun, avec des pulls... donc ne pas prendre son temps entre les lancers s'il vous plait! Notre équipe est de bon calibre : parmi les 10 équipes, nous savons que nous terminerons dans le top 4. Par contre, les systèmes pratiqués lors de ce tournoi sont complètement différents de ceux de l'ultimate traditionnel qu'on nous montre, à l'exception de notre équipe (yes!). Lors de ce tournoi, j'ai assisté au plus grand nombre de huck and D de ma vie. Ce système de jeu est simple : tu garoches une longue passe à ton plus grand joueur en espérant qu'il l'attrape dans la zone de but. Par contre, si ce n'est pas réussi, tu fais de la défensive et tu espères gagner au change : que l'équipe adverse commettent un revirement avant de revenir au point où tu as fait ton lancer.

Ce système a déjà fait ses preuves : dans le niveau féminin où les (très) longues passes sont maitrisées seulement par quelques joueuses (on leur donne le disque et elle lance loin afin de surprendre l'adversaire ou de gagner le positionnement du jeu), dans les niveaux faibles où les lancers sont la faiblesse des joueurs ou encore dans toutes les catégories lorsqu'il y a du vent (avec le vent dans le dos, pas question de commettre un revirement près de notre zone).

Au cours de ce tournoi, notre équipe progressait : nos stratégies évoluaient, nos passes s'amélioraient et notre défensive était meilleure. Les autres équipes elles... lançaient de la merde et de la merde. Donc, lorsque vint le temps de nos gros affrontements (match pour premier de pool + demi finale), nous avons parti les rencontres avec au minimum 3 points de retard... pour la simple raison que nous couvrions pas le fond et qu'on se disait : il n'y a aucune chance qu'il lance cette passe.... mais oui, la passe partait.

C'est à ce moment que j'ai changé ma philosophie de jouer : dans le texte de Munich, j'ai parlé des deux façons de réagir avec une nouvelle équipe. Afin de remporter le match, j'ai senti que je devais m'impliquer, motiver les troupes et donner du courage. En parlant, en les motivant, j'ai eu exactement le résultat souhaité : les joueurs ont levéé leur jeu d'un cran et nous avons rattrapé notre adversaire qui menait 6-1 pour faire 6-6... tout ça dans un match de seulement 30 minutes. La raison de cette remontée? Les joueurs croyaient en leur chance de remporter, surveillait leur joueur serré et courrait vers le fond afin d'attraper les passes.

Le problème est que... j'en ai trop fait. J'ai modifié l'équilibre et la ''hiérarchie'' de l'équipe, et merci à notre capitaine de me l'avoir mentionné le samedi soir d'une façon posée. Dès lors, j'ai compris que l'objectif n'était pas de gagner, mais bien de faire progresser les joueurs selon un système établi et de garder ce système qui a ses forces et ce peu importe l'adversité. 

En ce samedi, j'ai commis une erreur de trop vouloir m'impliquer. J'ai été chanceux que le capitaine soit un vétéran qui en a vu d'autre et qui m'a discuté professionnellement de la situation ce qui a eu pour résultat de ne pas laisser de points nébuleux pour le lendemain. D'ailleurs, malgré mon attitude (pas si négative tout de même), toute l'équipe a accepté notre invitation pour un petit souper dans le centre-villee de Berlin. 

La surprise du tournoi

Au cours d'un tournoi, on forge rapidement des amitiés avec nos coéquipiers et même nos adversaires. On prend le temps de discuter, de connaitre les secrets de la ville et parfois, on rencontre des gens comme Nicolas. Nicolas était l'un de nos coéquipiers qui tout bonnement, sans rien exigé, nous annonce qu'il quitte Berlin pour la semaine et qu'il lui ferait plaisir de nous laisser sa chambre du lundi au vendredi. Quelle chance! On profitera donc de 5 jours de repos dans un 5 et demi à nous avec des colocs, comme si on faisait partie de la gang.

Bref, l'ultimate à travers le monde, c'est des rencontres, des progrès au niveau personnnel et stratégique, des échanges de culture et surtout, des options que vous n'aviez pas pensé (restaurant secret, invitation dans des partys, invitation à dormir).

Le tournoi de Berlin fut un événement exceptionnel avec une température d'été en automne qui nous a donné encore une fois raison de trimbaler avec nous deux paires de spikes.

Prochaine destination : Autriche

samedi 12 décembre 2015

Ultimate Munich

Mercredi soir, 19h30 à 22h30

Suite à la France, notre prochain arrêt sera à Munich et Berlin. Afin de faire quelques économies (une chambre à Munich durant l'Oktoberfest coûte 60 euros pour 2!), nous nous inscrivons sur couchsurfing et nous faisons une recherche sur les personnes qui pourraient nous recevoir mais qui partagent comme point d'intérêt... l'ultimate. 

Très facilement, un américain vivant à Munich depuis 3 ans accepte notre demande de demeurer chez lui. Justin, jeune gradué de l'université Virginia ayant participé au circuit américain, nous reçoit donc chez lui et il nous invite à la pratique le mercredi soir prochain avec l'élite de Munich.

Lors de la pratique, nous rencontrons Mike, un jeune de 27 ans qui dirige le programme avec des pratiques ciblées et des drills avancés. La pratique a un très bon rythme et elle est physique. J'apprends également que Mike a participé aux championnats d'ultimate de plage au Qatar avec l'équipe mixte d'Allemagne, les champions en finale contre le... Canada et Yoland Cabot!

Habituellement, Mike dirige la pratique pour une soixantaine de personnes avec des drills et par la suite, les hommes et les femmes se séparent, mais étant donné que la saison est terminée depuis une semaine, une vingtaine de joueurs étaient présents, juste parfait pour faire un match de mixte de bon calibre.

Flick ou Backhand

Lors du match, je me rends compte que home/away ou encore flick/backhand ne sont pas des mots universels pour indiquer la marque. On se rappellera qu'en France, ils appelaient la force flick ''side'' et la force revers ''back''; et bien en Allemagne, flick se dit ''links'', signifiant gauche et coup droit se dit ''reicht'', signifiant droite. Ajouter à ses nouveaux termes le fait que lorsque nous sommes sur la ligne en train de choisir nos joueurs, nous ne comprenons aucun autre mot que ses 2 là... Après tout, à l'ultimate, si tu couvres ton joueur avec une force du bon côté, c'est déjà une bonne étape!

Lors de la partie, moi qui suit habituellement handler, je compte un nombre de points impressionnants et non, ce n'est pas parce que je suis couvert par une fille (voir prochain post sur Vienne), mais bien plus car étant donné que je suis un ''intrus'' pour eux, le plus facile pour moi afin de faire des points aura été de comprendre le système utilisé (vertical), trouver les handlers principaux (Mike) de mon équipe et de toujours cutter pour lui ou encore cutter en fonction du mouvement du disque. 

Se dépasser vs let it go

D'ailleurs, lorsque vous vous joignez à une nouvelle équipe, il y a deux façons générales d'agir en fonction des objectifs de votre présence. 

La première est de se dépasser, de jouer à votre meilleur, et donc d'insister sur le fait que vous jouez à tel position et de prendre la place que le capitaine de l'équipe vous donne. Lors de mes pratiques en France, il était courant de voir François, leader de l'équipe, me donner beaucoup de place en tant qu'handler et donc c'était à moi de distribuer le disque et de jouer comme si je faisais partie des réguliers, car c'est ce qu'il souhaitait. 

La deuxième est plus subtile, mais c'est la plus importante si l'on souhaite être réinvité dans le futur : prendre un trou et jouer humblement. Suivre le jeu de l'équipe que vous vous joignez, et apprécier votre chance de jouer à leur côté. Oubliez la victoire ou la défaite... LET IT GO! 

En tant que canadiens (nous sommes bien perçus à la base) qui ont des parcours internationaux bien garnis (3 championnats de monde (Jessica 2, moi 1), participation US Open, entraineur équipe professionnelle), il serait facile  de vouloir tout contrôler autant sur le jeu qu'à l'extérieur. Vous remarquerez  d'ailleurs qu'à Berlin, j'ai agi de la première façon alors que la deuxième aurait été mieux! 

L'objectif derrière prendre un trou est que lorsque vous vous joignez à une équipe, la plupart du temps cette dernière évolue selon un plan. Elle a déjà en place son handler qui contrôle le jeu, son cutter de premier plan et son joueur défensif qui dirige la circulation. Votre ajout devient donc une addition à cette structure. Votre jeu consiste alors à comprendre le système, l'appliquer et de vous y conformer à 100%, et ce même si vous n'êtes pas en accord. Rappelez-vous que vous êtes là temporairement, tandis que l'équipe elle, elle progresse depuis X temps et poursuivra suite à votre départ. 

Si par ailleurs vous êtes complètement en désaccord avec ce que vous voyez, n'hésitez pas, suite à votre passage, d'écrire un courriel de remerciement aux capitaines et/ou joueurs en plus d'émettre vos commentaires de façons constructives. Des commentaires de visiteurs, lorsqu'ils sont bienfaits, sont toujours appréciés par les personnes que vous rencontrerez!

À Munich, j'ai agi de la deuxième façon, let it go, et je me suis redécouvert : des cuts précises, un excellent timing et plusieurs points. Cela aura eu pour effet de recevoir plus de responsabilités au cours de la partie, mais surtout d'avoir la chance d'être invitée pour l'après-bière, car votre façon de jouer reflète votre personnalité ou du moins votre mindset, et je peux vous garantir qu'il est difficile de battre une petite bière allemande en compagnie de munichois (prononcé kois) après un dépassement physique.

Prochain rendez-vous : tournoi de Berlin!

mercredi 7 octobre 2015

Ultimate France

Dans 3 semaines, ce sera les championnats européens en Pologne. Iznogood tentera pour la première fois de placer une équipe française dans le top 8 européen. Allez les gars!

C'est parole, je les ai entendu pour la première fois le lundi 14 septembre lors de ma première pratique avec l'équipe Open de Paris, Iznogood, de la part de leur leader François Strasky. L'équipe Izno se prépare pour la fin de sa saison, eux qui reviennent tout juste de leurs régionaux avec de belles victoires aux dépends des italiens et des suisses. 

Malgré qu'Izno est dans son dernier sprint de la saison, je tente ma chance et j'écris sur leur page facebook que Maxime Garros, un français que j'ai côtoyé avec Méphisto, m'a envoyé. 9 minutes après mon premier message, je reçois une réponse de Vincent qui m'invite à la pratique du lundi (pratique mixte libre ouverte à tous) de 20h à 22h30. Mon premier contact avec les joueurs de France me permet de rencontrer les 2 grands leader du prgramme français, François et Khoavu ainsi que Vincent, Alban, Thomas chez qui Olivier St-Denis est resté après les championnats du monde et Mael, qui est leur préparateur physique (un peu notre Jean-Philippe Riopel).

Pour commencer, les présentations furent brèves et tout de suite nous entrons dans le vif de la pratique : des courses, après un warm-up, qui servent à calculer, ou plutôt se challenger, sur notre VMA (vitesse maximale aérobique). L'exercice est tout simple : des allers-retours timés sur un beat et ce dans un temps donné. Ma foi, un bijou pour notre corps qui n'a pas joué du vrai ultimate depuis plus de 2 semaines (nous avons fait les vendanges en champagne Jessica moi entre temps). Ma première réaction a été d'adorer se challenge physique en début de pratique... mais ensuite je me suis questionné longuement sur le timing de faire ce genre de test avant les championnats. Mais bon, le warm-up tirait à sa fin, épuisement et sueur en plus!

Par la suite, deux groupes furent faites pour séparer les joueurs avec expérience et ceux qui débutent (donc si vous êtes débutants, n'hésitez pas à écrire!). Dans le groupe expérimenté, le premier exercice qui nous ai présenté est la marque en triangle de Rise Up. J'ai toujours cru que Rise Up était excellent pour la vulgarisation de notre sport et pour permettre le développement des équipes qui n'ont pas la chance de côtoyer des joueurs d'expérience diverses, et je dois dire que Khoavu a bien expliqué les principes de base suite au visionnement du vidéo. Chapeau Rise Up!

Puis est venu le temps de faire un petit match de 4c4 en divisant les joueurs en 4 équipes. C'est sans équivoque que notre petite équipe de 4 remporta le tournoi... mais bon, vous saviez déjà où je m'en allais en vous parlant de ce petit tournoi. 

Nous avons terminé le tout par un match 7c7. Le calibre était intéressant, quoique certains joueurs débutants se joignirent à nous et la mentalité de gagner à rapidement fait place à la mentalité de faire toucher le disque à tous les joueurs. Fin du match, petite photo... bref, une belle soirée d'ultimate derrière nous, rendez-vous mercredi soir.

L'open français

La pratique du mercredi, c'est la pratique sérieuse d'Iznogood et de l'équipe française fééminine, , Or, les françaises ne s'étant pas classé pour les championnats, elles sont seeulement une dizaine à la pratique, ce qui leur permettra de toucher beaucoup de dissques et de faire un petit match 4c4.

Du côté des messieurs, les joueurs des environs qui ne se déplacent pas les lundis sont au rendez-vous, ce qui me donne la chance de rencontrer Frédéric Brédard, un ancien joueur du Royal 2014, et avec qui j'ai joué pendant 2 saisons. Notre chimie sur le terrain se remarque tout de suite par nos passes mais également par la façon dont nous nous parlons, puisque même les français l'appellent le québécois. La pratique recommence avec le warm-up intense et s'ensuit deux drills (une de cutting dans l'espace et l'autre de marque push), puis un match. Techniquement, les français, pour la plupart, manque de qualité dans leurs lancers, mais ils font souvent les bons choix de lancer (contrairement aux allemands... à suivre). Lorsqu'ils jouent contre la zone, ils font beaucoup de dump and swing. Lorsqu'ils jouent contre du homme à homme, les lancers sont du bon côté offensif et les passes sont sécurisées... même trop parfois. Cela fait en sorte que plus ils approchent de la zone des buts, moins ils ont d'espace et donc les revirements occasionnent souvent dans cette dernière partie du terrain.

Après une belle pratique intense, force est d'admettre que le talent français est là, et tout ce qu'il manque, c'est du temps afin que les joueurs se développent techniquement mais aussi afin que plus de jeunes joueurs participent aux pratiques et ainsi augmentent la profondeur de l'équipe.

Scrimmage samedi

Samedi matin, je prends le métro pour un match regroupant les joueurs compétitifs de la région. Ce scrimmage, organisé par François d'Iznogood et Pada de Creteuil (ville voisine) regroupe plusieurs joueurs de différentes équipes qui évoluent dans la région de Paris. Les objectifs de cette nouvelle initiative sont nombreux :

1- Développer les joueurs compétitifs en les réunissant et en ajoutant un jour de pratique
2- Former une équipe compétitive de haut calibre qui se pratiquera pendant la saison morte
3- Partager les connaissances entre les régions en les regroupant au lieu de toujours s'affronter.

Le match est chaudement disputé pendant 2h30 et je n'hésite pas à aller de l'avant et proposer des défensives auxquelles ils n'ont jamais tenté... et ça fonctionne!  Bref, une belle journée de compétition qui se termine par une petite bière et beaucoup de belles rencontres. 

Préparation pour les championnats européens

Au cours de la prochaine semaine, Izno se prépare pour ses affrontements aux championnats. Ils affronteront Chevron, Bad Skid et des autrichiens. 

Souhaitons leur une excellente performance!

Ciao
N.B. Pas de photos dans le texte parle que nous les avons déjà mises sur Facebook. Désole!


lundi 31 août 2015

Barcelone, la plage festive

Enfin, pour la première fois depuis le début de notre voyage, nous avons eu droit à une partie d'ultimate avec des locaux, si on peut dire. Revenons tout d'abord sur nos recherches de parties/tournois/pratiques afin de mieux comprendre notre démarche.

Lorsque vous êtes à la recherche d'ultimate dans un pays, plusieurs options s'offrent à vous. À Lisbonne, Madrid et Barcelone, nous avons cherché via google et facebook, mais également avec le site pickupultimate.com. Ce site est une mine d'or concernant les ligues et événements d'ultimate en plus de trouver les sites des associations assez rapidement. Bien entendu, ce site est plus une plateforme et n'est donc pas actualisé, mais je vous le recommande.

Pour le reste de notre voyage, maintenant que nous connaissons la date de nos vendanges (3 au x septembre) dans la région de Champagne, nous savons que nous serons en France dès la mi-septembre et nous pouvons commencer à regarder les tournois. Pour trouver, je regarde sur le site ultimate Europe. Ce site répertorie tous (sinon plusieurs) les événements de l'Europe, un peu comme notre DG de la FQU (Nicolas Vanasse) tente de faire. Dommage qu'ultimate Canada n'ait pas encore cette vision. 

De plus, lorsque je regarde les tournois, je peux rapidement trouver les équipes qui vont y jouer et je tente de trouver celles que je connais grâce aux championnats ddu monde de Lecco 2014. Plusieurs joueurs de Méphisto se rappellent l'équipe Heidees pour les moins bonnes raisons ou encore l'équipe Frizzli Bears pour les bonnes raisons, et donc je leur ai écrit en espérant pouvoir jouer avec eux. Évidemment, je les ai mises toutes les deux en Cc et ce sera une compétition afin de savoir quelle équipe nous aiderons à battre l'autre, I wish...

Mais concernant notre première aventure, ce fut une expérience très agréable en compagnie de 10 autres joueurs d'ultimate... dont la plupart ne sont même pas barcelonais. En fait, sur les 12 joueurs présents (nous y compris) 6 étaient des américains, canadiens ou encore italiens. Nous avons trouvé via facebook le compte de ultimate Peixets Barcelone, le club de la place. Nous leur avons écrit un courriel et ils nous ont répondu dansles minutes qui suivent. C'est un bon début! Une belle partie de beach ultimate nous attendait!

Ah oui, la plage. Vous vous demandez surement sur quelle genre de plage c'était. Et bien, non, il n'avait pas de traverse de chameaux (comme à Dubai sur un des terrains) et oui, le sable avait quelques roches et tout. Mais le site est enchanteur : d'un côté, la mer méditerranée avec un couché du soleil et une lune magnifique et de l'autre, le centre-ville de Barcelone avec les bars sur le bord de la plage où la terrasse donne sur la mer. Bref, un excellent spot pour pouvoir faire la promotion de notre sport à condition que le niveau de jeu soit relever.

Et bien oui, le niveau était bon. Loin d'être excellent, mais bon. Assez pour avoir des sueurs et beaucoup de plaisir en 1h30. Voici à quoi ressemblait le tout :  après un warm-up et plusieurs sprint sans toucher de disque (au moins 10!), nous avons fait deux stacks et fait une petite passe, sans cut. Par la suite, nous avons splitté les équipes pour ensuite faire une partie je croyais... mais lorsque je nous ai vu nous installer dans notre endzone respectif et commencer des explications concernant un drill de Gecko 2007 que tous nous connaissons mais qui est dépassé et plus à la mode au Québec (j'entends déjà Jean-Lévy crier "Outlets", j'ai capoté! Vous avez surement trouvé de quel drill je parle? Le fameux Seattle! En plus, sans cut d'handler. Bref, après avoir perdu 10 minutes de précieux soleil (la pratique étant de 20h à 22h), nous commencions le match. 

Du beau jeu, de belles courses, du sable partout, des spectateurs... bref, un beau moment! 

À la fin de la partie, nous avons discuté avec les personnes en place et nous avons reçu des invitations afin de faire des activités de la place. Notre objectif marchait et nous avions rendez-vous le lendemain avec Ricardo. Malheureusement pour nous, l'absence de communication téléphonique nous aura couté notre RV avec notre ami le lendemain, mais nous avons finalement opté pour un petit bar downtown où il était possible de jouer à des jeux de société  gratuitement Jess et moi. J'en ai donc profité pour montrer le jeu "Au Feu"à Jess mais je ne m'en rappelais plus à 100%. Comme quoi Manuel Herreras devrait me rafraichir la mémoire ou encore je devrais aller faire au nouveau pub ludique de Christian Lemay 'le Colonel Moutarde" (et oui, des plugs c'est toujours bon pour les cotes d'écoute! Et pendant que nous jouions, qui s'est pointé? Un joueur de la veille! Le tout sans RV. Nous avons donc appris un nouveau jeu au courant de la soirée, discuté espagnol avec un nouvel ami et le tout s'est couronné par une belle victoire malgré que Jess vous dira qu'elle aurait gagné si on lui avait remis son argent au bon moment... comme si elle avait été la seule à faire des erreurs de débutant... prochaine fois peut-être gagnera-t-elle.

Pour ce qui est de Madrid et Lisbonne, nous aurons raté notre coup de quelques jours puisque les pratiques dans les deux villes étaient au moment où nous voyageons. Disons que pour les prochains pays, je porterai une attention avant le voyage afin de mieux nous timer!

Sur ce, à la semaine prochaine! 

lundi 24 août 2015

Analyse du match Iris - Traffic

Mon départ pour 1 an autour du monde n'est vieux que de 2 jours que déjà j'ai la chance de souper à la belle étoile de Lisbonne avec une finale québécoise d'ultimate, wow. Et parlant d'une finale, c'en était toute une! J'ai été rivé à mon écran en espérant jusqu'à la dernière seconde que le Québec l'emporte, mais nous voilà avec une médaille d'argent autour du coup... une médaille qui fait toujours mal puisque c'est la seule que tu ne gagnes pas, mais encore plus lorsque nous savons que l'enjeu était pour une place aux championnats du monde 2016.

Aujourd'hui, je vous propose une analyse de ce match fou qui je l'espère suscitera des opinions mais qui est une excellente introduction à mes prochaines chroniques qui suivront et qui traiteront de l'ultimate à travers le monde mais également des équipes Qc et de leur format actuel (Royal et Iris particulièrement). 


Si vous souhaitez voir le match : http://sportscanada.tv/ultimatecanada/index.php/2015cuc/31


Bonne lecture!

Dimanche 16 août


Excellent départ d'Iris (3-1 Iris)
Quel bon début de match! Le layout de Jessie Grignon-Tomas suivi de sa belle longue passe et d'un catch de Corine Massé qui semble toujours  trop facile pour elle laissait présagé un match des plus enlevants. La défensive d'Iris a mis beaucoup de pression sur les cutters adverses et elles ont forcé Traffic à commettre beaucoup d'erreurs et à prendre des risques avec de longues passes parce que nos filles québécoises étaient en feu! Les entraineurs et la préparation mentale pour ce match ont été bien faits et les filles étaient confiantes.

Par contre, leur adversaire était des joueuses qui ont déjà vécu ce genre de lent début de match et qui avaient confiance de revenir dans le match. Il faut noter que les turns de Traffic étaient des erreurs d'exécution (grâce à la belle pression d'Iris évidemment) tandis que les turns d'Iris étaient pour la plupart du temps des défensives : handblock sur le bord de la zone, défensive de zone qui paye, etc.). Iris se devait donc de réussir offensivement afin de prouver qu'elles étaient là pour aller chercher la victoire

D'ailleurs, en quoi consiste une O-line? Est-ce qu'à l'ultimate nous avons une définition où  c'est plus à qui la chance. Comparons avec d'autres sports.

Au tennis, 2 bris est suffisant pour les joueurs de calibre afin de remporter une manche. Les Djokovic, Williams, Federer ou autres n'échappent pas ce genre d'occasion car ils savent comment gagner. Au football, lors du dernier match des Alouettes, Rakeem Cato, jeune quart-arrière, était le partant pour un 7e match de suite, avec une fiche de 2-4. Malgré les défaites de l'équipe, il demeurait le joueur de confiance pour leader son équipe à la victoire puisqu'il l'a fait dans le passé à l'université. Dès la première séquence du match, Rakeem a lancé une interception qui a mené à un touché des Lions du BC. Au lieu de crier panique, l'entraineur a continué à lui faire confiance et il a brillé avec 16 en 19 et les Als ont gagné. À l'ultimate, qu'EST-CE QU'UNE O-Line? 

Dans toutes les équipes que j'ai participé, rares sont celles où les postes sur la "o-line" étaient ouverts. Généralement, ils sont fixés dès le début de la saison et ils sont rarement touchés. Or, trop souvent les O-line ne parviennent pas à leur but premier : faire le point sans redonner le disque. Toute O-line devrait avoir pour seul objectif de faire le point sans turn. Un turn, quoique vous en refaite un autre et ultimement le point,  témoigne d'une lacune. Si votre O-line au courant de la saison, des pratiques, fait trop d'erreurs, corriger le tir rapidement et faites des changements! Souvent, on suppose qu'un joueur plus "faible" fera moins bien le travail qu'un autre alors que là n'est pas la question. Oui, vous devez mettre des joueurs qui ont une bonne chimie ensemble, mais vous devez surtout trouver des joueurs disciplinés, des joueurs qui sont imputables au succès de l'équipe et qui comprendront que la possession du disque (dans la catégorie Open et mixte) est primordial ou encore que la bataille de positionnement se doit d'être remporté par votre équipe (catégorie Women). Hein quoi, des stratégies différentes en fonction de la catégorie? 

Depuis quelque temps, je me questionne beaucoup sur la valeur de la possession du disque à l'ultimate. Bien évidemment, nous conviendrons tous que si tu gardes possession du disque à chacune de tes occasions, tu remporteras le match et donc ce devrait être l'objectif, tout comme lancer un match parfait au baseball devrait être l'objectif ultime.. Mais combien de matchs dans une saison au complet se termine sans turn offensif? 

En Open et Mixte, la possession est primordial. Avoir le disque = chance de plus pour l'emporter en général lorsque les conditions météos sont bonnes. Malgré tout, plus on augmente le nombre de passes de l'offensive, plus les risques de turns deviennent élevés (voir article Sébastien Labbé). http://www.slabbe.org/blogue/2012/11/sur-le-nombre-de-passes-sans-perdre-le-disque-a-l-ultimate/

En féminin, les turns font souvent partie intégrantes du sport... et j'entends déjà certaines personnes ragées face à ce propos mais voici quelques explications qui vous rassureront. Messieurs, nous qui jouons Open, qui nous croyons si bon et qui calculons le nombre de turns lors d'un match féminin, avez-vous déjà tenté de lancer 10 disques consécutifs dans la box d'un de vos coéquipiers, et ce dans l'action? Avez-vous déjà fait 10 passes longues parfaites que votre coéquipier a attrapé sans ralentir et sans plonger pour vous "sauver"? 

L'ultimate féminin est difficile pour les lanceurs. Il demande de la précision car les filles n'ont pas toutes la vitesse d'un Shawn St-Jean Timmins ou Maxime Guy et l'impulsion d'un Antoine Turgeon, ou d'un Kevin Groulx. Lorsque vous faites des passes à vos coéquipières en féminin, celles-ci doivent être précises et idéalement avoir de l'amour dedans. Bien entendu, plusieurs filles telles que Sandra Williams ou Jessie Grignon-Tomas pourraient facilement courir et sauter plus haut que bien des gars, mais les exceptions ne font pas les règles. 

Iris a d'ailleurs très bien utilisé la position du disque en début de match. Dès qu'elles en avaient l'occasion, les joueuses lançaient de belles longues passes confiantes car le pire qui pouvait arriver était qu'elles allaient s'imposer défensivement. Le tout a été payant. La seule lacune était au niveau offensif, puisque le premier point offensif de l'équipe comptait plus de 4 turns et le 2e a été un bris suite au premier turn.

Avec les bris rapides du début de la finale, Iris aurait dû, dans un monde idéal, les conserver et remporter le match.

La crainte de l'échec, mais la lumière au bout du tunnel (4-4).

À 3-3, Iris avait un bris et le vent dans le dos. Jessie a fait un autre gros attrapé pour le point et à 4-3 Iris, le pull de Marie-Ève Beauchemin qui a roulé à l'extérieur et qui a créé un turn sur la première passe de Traffic était excellent. De Lisbonne, j'étais fou de joie. Marie-Ève a fait un excellent pull et une belle marque push. Iris à ce moment aurait dû jouer rapidement et ne pas laisser la chance à Traffic de mettre une bonne pression en D. Résultat de prendre son temps sur le bord de la ligne = D de Traffic sur la 1ere passe également d'Iris. Déception.


Lorsque j'ai vu le temps d'arrêt pris à 4-4 plus la remontée de Traffic (de 1-3 à 4-4), j'étais en furie dans mon appartement puisque je connais Traffic depuis quelques années pour avoir discuté avec Jeff Cruickshank (entraineur de l'équipe) puis les avoir vu jouer très souvent contre ma copine (au moins 5 fois dans les dernières années) et je savais que s'en était terminé pour Iris. Depuis les 5 dernières années, jamais une équipe de québécoises n'avait remporté contre Traffic, et donc il devenait très difficile  d'espérer la victoire... et malgré tout, quel point offensif se fut à 4-4! À ma grande surprise mais surtout à mon grand bonheur, Iris a fait le point pour prendre les devants 5-4. On reconnaitra ici un mandat que Caroline Cadotte a imposé aux joueurs du Royal toute la saison : attraper le pull! En effet, malgré que le pull se dirigeait à l'extérieur, Marie Genest l'a attrapé et remis aussitôt à Héléna Skrotzky (Néné pour les intimes). Le résultat fut un flow très bien réalisé puisque jamais la zone de Traffic s'y attendait. Kate Beaulieu a terminé le tout avec une superbe longue passe à Sophie Dagenais pour le point. Tout ce qui manquait, c'était un petit point de plus pour faire douter Traffic... juste un tout petit point.

Traffic recevait le disque avec le vent et la stratégie d'Iris a encore une fois bien fonctionné, car Traffic lança encore une longue passe contre notre meilleure défenseur (Jessie #10) et un turn suiva. À ce moment, Iris a probablement suivi son plan de match offensif (jouer du côté bris), mais ils n'ont pas tenu compte de leur positionnement sur le terrain. Contrairement au 2e point du match où Iris a monté le terrain avec de beaux swing bris, les filles ont tenté de briser près de la ligne et le tout a résulté en 2 turns consécutifs près de sa zone. Traffic n'en demandait pas autant. 5-5.

Fort de ses 2 derniers points offensifs sans turn et avec le vent pour Iris, les filles étaient confiantes de récidiver et de prendre les devants. Par contre cette fois-ci, la zone de Cruickshank aura eu raison d'Iris qui aura provoqué des passes plutôt que de contrôler le jeu. La longue qui avait fonctionné le coup d'avant était malheureusement troèèèp courte et l'anti-longue sortie avec la défensive. Traffic monta le terrain facilement et pris les devants pour de bon à 6-5. Avec le vent dans la face pour le prochain point, la tâche était ardue pour Iris.

Laissé à eux-mêmes sur le bord de la ligne, les handlers d'Iris n'ont pas encore une fois réussi à sortir le disque sans faire de turn. En fait, la stratégie de Traffic d'apporter le disque sur le bord des lignes aura été payante. 7-5 Traffic.

Avec le vent, les filles avaient la chance de faire un petit point. Le disque nous aura finalement glissé des doigts à deux reprises et malheureusement Traffic sorti avec le point.

L'effondrement (8-5 Traffic)

Un point, seulement un point aurait fait le travail. Le travail pour faire douter Traffic. Les joueuses du BC ont malheureusement fait les 4 prochains points pour se sauver avec la demie. Dès ce moment, les entraineurs ont dû y aller de discours de motivation et de faire réaliser aux filles à quel point elles étaient bonnes, puisque oui, vous étiez excellentes, plutôt que de focuser sur le prochain point. Je n'étais pas dans le caucus et je ne prétends pas que ce dernier c'est passé de la façon dont je le raconte, mais avant de parler stratégie, Iris devait se reconcentrer pour revenir dans le match mentalement. Tout ça à cause d'un petit point manquant.


La flamme revient (8-6 Traffic)

La deuxième demie reprit par un très beau point d'Iris malgré plusieurs revirements. Marie Genest a su contrôler le jeu et briser à maintes reprises la zone de Traffic. Carolline Cadotte a fait un très beau catch en hauteur avant que son adversaire appelle une faute. Je suppose que le "you're kidding" de Caroline + les huées de la foule auront eu raison puisque la joueuse adverse renversa sa décision. Je dois par contre dire que le mal était fait, comme un travel qui ne mérite pas d'être appelé. La faute a arrêté le flow d'Iris et je ne dis pas que le point était assuré sans ce call de merd#$, mais le fait d'avoir arrêté le jeu aura permis aux filles de Traffic de se repositionner et de faire la D quelques passes plus tard. Par contre, les filles reprirent le contrôle du disque et marquèrent le point. 8-6 Traffic.

Par la suite, une très belle défensive d'Iris les remit dans le match. 8-7 Traffic.

Le point le plus important du match arrivait. Un deuxième bris de suite sèmerait le doute dans la tête de Traffic. La stratégie utilisée à ce moment par les entraineurs fut excellente, soit de lancer le pull sur le côté (belle exécution de Corine) et de mettre une zone. Traffic n'a eu d'autre choix que de lancer un hammer très flottant. Ici, à ce moment, l'anti-longue Corine a manqué une chance en or de provoquer une défensive et je m'explique. Un peu plus tôt au courant du match, Jessie était la "last back" suite à un beau mouvement de disque de la part de Traffic. Elle a laissé sa joueuse pour aller faire une D sur une passe de 30 verges, mais lorsqu'elle a vu qu'elle n'aurait aucune chance de provoquer le revirement, elle a couru vers le fond pour reprendre sa joueuse et appliquer une petite pression même si cette dernière était seule dans le fond. Résultat : cette pression plus psychologique que physique aura fait en sorte de jouer dans la tête du lanceur et la passe fut ratée. 

Dans la situation du hammer, la stratégie était d'empêcher la première passe de Traffic, et donc toutes les énergies devaient être mises sur cette première passe. Si Corine avait sprinter le plus rapidement possible (N.B. Sur vidéo, impossible de savoir quelle était la distance de Corine sur Catherine Hui (meilleure joueuse de Traffic qui fit l'attrapée), un turn aurait probablement été réalisé, et je vous garantie que dans le cas d'un échec, Mathieu Bordeleau aurait été plus que satisfait des filles et de leur application de la stratégie. Ce petit détail, je suis garanti qu'il a resté dans la tête de coach Bo qui voudrait revoir cette passe flottante. 9-7 Traffic.

Afin de remettre la pression sur Traffic, Iris se devait de faire le prochain point vent dans le dos. À la ligne de 5 verges, Iris aura eu des occasions en or de briser around et de faire le point. Ceux qui me connaissent savent que le bris around (lorsque forcé flick) ou le lefty doivent toujours être priorisés sur courte distance puisque le flick IO arrive souvent trop vite et il est difficile de mettre un angle qui avantagera l'offensive, sauf si vous êtes un spécialiste du flick IO tout comme Éric Dion. Le IO flick sur le bord de la zone aura couté un turn de trop. 10-7 Traffic, mais surtout perte du momentum du retour de la demie (tout comme le match du Royal, nous y reviendrons au cours des prochains articlles).

10-7 à 13-10 = de beaux points somme toute. On notera que 2 joueuses ont ressortie du lot : Jessie encore une fois pour Iris et Catherine Hui pour Traffic (elle qui aura fait 4 points dans les 7 derniers plus la passe décisive. 


Après plusieurs échanges de points, Iris prenait le deçu dans les échanges. Honnêtement, les filles du Qc jouaient mieux que celles du BC. Le problème était que nous manquions d'opportunisme et que nous n'étions pas capable de faire douter l'adversaire.


 La fin d'un conte (15-13 Traffic)

Non, il n'en manquait pas beaucoup. Les filles étaient près d'y parvenir et je vous épargne les analyses spécifiques de tous les derniers points puisque c'était du très beau frisbee.

D'ailleurs, je félicite toutes les filles d'Iris, les entraîneurs, les supporteurs et autres pour ce match qui aura été d'un très grand niveau. Selon moi, les impondérables auront eu raison d'Iris (que je reviendrais dans un autre post) et non notre manque de technique par rapport aux filles ultra talentueuses de Traffic. Si un match revanche devait être joué, nul doute selon moi qu'Iris gagnerait. 


  • Je terminerais ce post avec quelques constats. 

1- J'ai seulement vu un match d'Iris où ce ne sont pas toutes les joueuses qui ont joué. Par contre, j'ai senti toutes les filles impliquées dans ce match et je lève mon chapeau aux filles et entraineurs qui se sont unis pour la victoire. Notre sport n'est pas évident (21 joueurs minimum pour 7 sur le terrain, seulement 28 points dans un match et un seul match de final) pour ceux qui ne jouent pas, mais temps et aussi longtemps que l'ultimate ne sera pas on the fly, ce sera la réalité des finales et votre jour viendra!

2- Le spirit d'Iris était clairement meilleur que celui de Traffic. Des mauvais appels, même renversés, arrêtent le jeu et nuisent à notre sport. Traffic en a trop fait pour le spectacle.

3- Les pulls d'Iris manquaient terriblement de profondeur. Traffic reprenait le disque en plein centre, sans opposition et souvent plus loin que le brick mark... à ce demander si nous ne devrions pas puller out et mettre de la pression. Traffic a largement remporté cette bataille de positionnement d'au moins 20 verges. Un poste de puller est ouvert selon moi au niveau féminin (comparable au poste de puller qui était ouvert cette année avec le Royal (Kevin Guillemette et Olivier St-Denis en ont profité)).

4- Les 2 meilleures joueuses de chaque équipe n'ont pas été arrêtés. Jessie et Catherinne Hui auront eu raison de leur adversaire tout le match, un peu à la Beau Kittredge. Bravo aux 2 joueuses.

5- Malgré que l'objectif ne soit pas atteint, oui les filles et les entraineurs vous pouvez être fier de votre match. Il n'en manquait vraiment pas gros. BRAVO.